mercredi 22 décembre 2010

A l'ouest plein de nouveau !

Et voilà, la moitié de mon année arrive !
Tout n'a pas été rigolo mais j'ai énormément appris. Quelque claques dans la figure et beaucoup de moments très sympas.
Les dernières nouvelles :

J'ai fait une intervention pour le dernier cours de Rita (qui est prof, je ne sais pas si je l'ai déjà mis ici), sur mon travail avec les indiens. Se retrouver devant une classe de 3ème, pas évident wahou ! Mais les questions étaient intéressantes (dans l'ensemble), et le petit résumé écrit qu'ils en ont fait, très instructif sur eux (on entends à travers sa culture bien sûr !). Cela me servira pour mon rapport de stage. J'ai décidé du thème (enfin). En gros, ce sera "Un indien dans la ville" : la réalité du grand Porto Alegre. Bon le titre est bien sûr provisoire, mais bon ce sera sur les interactions entre les indiens et le milieu urbain. J'ai déjà fait quelques interviews à des passants qui marchaient devant des indiens qui vendaient de l'artisanat dans le centre. C'est une super expérience (j'ai l'impression de refaire un TPE et un MSS ... J'adore !), et les réponses étaient très croquignolettes ! Cela s'est fait sur la base des questions : comment percevez-vous la présence des indiens en milieu urbain, avez-vous déjà eu des contacts avec eux et sur leur connaissance des différentes ethnies présentes à Porto Alegre. Passionant !

A part ça, j'ai vu Francis mon ancien prof de portugais et ses amis sur Porto Alegre, c'était super de voir des gens et de sortir (... oui, je sais...). Verdict : tu parles bien, tu peux rester ! Bon bah Ok alors !

Je suis allé assister à la défense du mémoire de Rita sur la pratique du Cimi à travers la théorie de l'inculturation de Paulo Suess (Moi non plus, j'connaissais pô !). C'était super, les profs aussi ont trouvé selon leur verdict final, mais pendant qu'est ce qu'ils ont cassés ! Ça ne m'a pas rassuré pour ma défense de rapport de stage, même si c'est plus "cool"...

Bon à part ça pour les nouvelles plus présentes et futur ... Je suis en partance pour 11 jours en Uruguay pour Noël et Jour de l'an. Ca va être troooop bien, je vais rejoindre Claire, Bérénice, Marine et Maëlle d'Argentine (Cf. Blogs à droite... pas que vos blogs soient à droite mais enfin j'veux dire... vous m'avez compris !), et nous seront rejointes par Rafaela et deux de ses cousines, donc trois brésiliennes pour le Nouvel An !
But : sortir de ces métropoles tentaculaires et étouffantes que sont Poa et Buenos Aires et voir la mer, la nature, le calme !
Hihi j'ai donc fait mes courses de Noël aujourd'hui par 28° (ça c'est pour ceux qui me narguaient en septembre !).
Et le meilleur pour la fin... mon amoureux vient me voir le 13 janvier !

Sur ce, je vous souhaite un super noël et une super nouvelle année, la paix dans vos cœurs, l'amour dans vos vies, l'amitié toujours là !

Editorial La Nation - Traduction

Certains m'ayant confié que "l'espagnol on y comprends rien", je m'attelle à la tache de traduire l'édito de La Nation post-Rencontre Guarani.


Le IIIème Congrès Continental de la Nation Guarani s'est déroulé, et il s'y est parlé un langage qui ne doit pas être prise à la légère, puisque l'on a assumé des prémisses très graves, et dont les conséquences sont potentiellement énormes.

Une de ces graves prémisses est la notion de "peuple originaire", comme quelque chose de distincts des nations hispano-américaines qui sont arrivées à l'Indépendance pendant le XIXème siècle, ce qui suppose l'existence de propriétaires des territoires nationaux distincts des Républiques qui les occupent aujourd'hui.

La notion "peuple originaire" est une supercherie en soi, puisqu'elle se construit sur des données démographiquement fausses et philosophiquement antidémocratiques, selon lesquelles les peuples qui habitaient le continent américain en 1492 se sont maintenu racialement purs au cours des siècles, et que donc, tous les racialement impurs sont étrangers et devraient rendre ce qu'ils ont volé.

La notion "peuple originaire" est sœur de la "pureté aryenne" d'Adolf Hitler et ce lien n'arrête pas d'exister parce que deux ou trois ONG le dissimule ou le déguise, puisqu'il est évident en soi.

La vérité scientifique est que depuis 1492, les races se sont fusionnées sur le continent américain. Et cette vérité scientifique a plus de réalité au Paraguay que dans aucune autre partie de l'Hémisphère, car s'il y a une nation métisse y compris culturellement, c'est la nation paraguayenne.

Sur cette notion mensongère de "peuple originaire", se construit un sophisme, celui que les prétendus étrangers, par exemple la nation paraguayenne serait en dette avec les autodénominés "originaires"
.

Les Républiques américaines nées pendant le XIXème siècle ne doivent rien à aucune entité qui existaient en Amérique en 1492. Dans le cas, très douteux, qu'il y ait quelqu'un avec des papiers pour réclamer une quelconque dette, cette dernière serait exigible aux entités qui sont arrivées dans le continent à cette date, la couronne d'Espagne et le Saint Siège.

L'Espagne et le Vatican sont aujourd'hui les mêmes qu'ils étaient alors et s'il y a quelque chose à réclamer c'est à eux que doivent se diriger les réclamations, et non pas aux Républiques qui sont nées à l'Indépendance, contre cette Espagne et ce Vatican, en rompant avec eux.

Ce qui est grave, est qu'à partir de ces mensonges et sophismes, un groupe de personnes prétend dicter les politiques des Républiques américaines, entre lesquelles le Paraguay, par exemple en leur dictant des restrictions dans leur usage de leurs ressources naturelles, au nom d'un inacceptable et inexistant domaine de supposés "originaires".

Ce groupe de personnes est autocratique, autodésigné, ne représente personne sinon eux-mêmes, puisque personne ne les a élu sur la base d'un processus acceptable d'élection démocratique, contrôlée, pluraliste, libre et rigoureuse.

L'idée seule qu'un petit groupe autocratique d'activistes prétende
que les nations américaines se doivent de lui prêter attention, est déjà, en soi, une énorme absurdité, puisque tous les gouvernements américaines ont une légitimité originaire dans la volonté populaire de millions de personnes exprimée à travers des mécanismes institutionnels élaborés.

Un petit groupe d'autocrates ne peut pas remplacer des millions de personnes au nom d'un supposé titre d'"originaire". La nation Guarani continentale, si une telle chose peut exister, n'a pas élu démocratiquement ces personnes que osent parler en son nom pour proposer le début de luttes ethniques qui ont causé tant de sang à l'Europe.

Alejandro Dominguez Wilson Smith

mardi 14 décembre 2010

Porto Alegre dans tous ses états...

J'ai peu de photo de Porto Alegre : on ne photographie pas ce que l'on voit tous les jours, et c'est bien bête !
Cependant voilà un petit échantillon !

Vue depuis le Mercado Publico



En face de l'ancienne mairie. Donnée par les espagnols en **** pour des raisons oubliées par votre servitrice.

Un petit air de San Francisco près du parque da Redenção
École militaire
Borges de Medeiros

Centro administrativo estadual, avec statue représentant... le débat est ouvert !

Morro da Policia (ou Morro Embratel), derrière chez moi.Praça da Alfandega

Près de chez moi, photo prise de la cour d'une école primaire (le jour des élections).
Fresque des "héros nationaux"

Casa de Cultura Mario Quintana
Ipanema (ya pas qu'à Rio !)

Idem


lundi 6 décembre 2010

Inattendu Errement de Problématique

Parce qu'avec Claire, cela nous a bien fait rigoler et qu'on s'est dit que ça ferait plaisir à certains !






(Vu au Paraguay)

Et la réponse ne s'est pas fait attendre !

Voilà l'éditorial du journal La Nación, un des journaux les plus vendus du Paraguay qui a publié le 21 novembre l'éditorial qui suit...
Il est en espagnol, si besoin je traduirais plus tard. Si vous avez un moment cela vaut tout de même son pesant de cacahuète...
Je jure que je n'ai rien rajouté. Par ailleurs je pourrais prendre les paragraphes un par un, pour expliquer en quoi ils sont historiquement fallacieux et politiquement gravement tendancieux, mais je pense que la lecture de cette édito suffira !

Éditorial de La Nacion, journal diffusé au Paraguay, le 21 novembre 2010.
Se realizó el III Congreso Continental de la Nación Guaraní, y en él se habló un lenguaje que no debe ser tomado a la ligera, porque se han asumido premisas muy graves, de consecuencias potencialmente enormes.

Una de esas premisas graves es la noción de “pueblo originario”, como algo distinto a las naciones hispanoamericanas que alcanzaron la Independencia en el curso del siglo XIX, que supone la existencia de propietarios de los territorios nacionales distintos a las repúblicas que hoy los ocupan.
La noción “pueblo originario” es ya una falacia en sí misma, pues se construye sobre un dato demográficamente falso y filosóficamente antidemocrático, el de que los pueblos que habitaban el continente americano en 1492 se han mantenido racialmente puros en el curso de los siglos y, por tanto, todos los racialmente impuros son advenedizos que deben restituir lo que robaron.
La noción “pueblo originario” es hermana de la “pureza aria” de Adolfo Hitler y esta hermandad no deja de existir porque dos o tres organizaciones no gubernamentales la disimulen o la disfracen, ya que es evidente por sí misma.
La verdad científica es que desde 1492 en adelante en el continente americano las razas se fusionaron. Y esa verdad científica tiene en Paraguay más realidad que en ninguna otra parte del Hemisferio, pues si hay una nación mestiza incluso en lo cultural, esa es la nación paraguaya.

Sobre aquella noción falaz de “pueblo originario”, se construye un sofisma, el de que los supuestamente advenedizos, por ejemplo la nación paraguaya, están en deuda con los autodenominados “originarios”.
Las repúblicas americanas surgidas en el siglo XIX nada deben a ninguna entidad de las que existían en América en 1492. En el harto dudoso caso de que haya alguien con títulos para reclamar alguna deuda, ella es exigible a las entidades que ingresaron al Continente en aquella fecha, la Corona de España y la Santa Sede.
España y el Vaticano son hoy los mismos que eran entonces y si hay algo que reclamar, es a ellos a quien deben dirigirse los reclamos, no a las repúblicas que nacieron a la Independencia en contra de ellos, rompiendo con ellos.
Lo grave es que en base a estas falacias y sofismas un grupo de personas pretende dictar las políticas de las repúblicas americanas y, entre ellas, Paraguay, por ejemplo dictarles restricciones en el uso de sus recursos naturales en nombre de un inaceptable e inexistente dominio de supuestos “originarios”.
Este grupo de personas es autocrático, autonombrado, a nadie representa sino a sí mismo, pues nadie lo ha elegido en base a algún procedimiento mínimamente aceptable de elección democrática, fiscalizada, pluralista, libre y rigurosa.
La sola idea de que un pequeño grupo autocrático de activistas pretenda que las naciones americanas le deban atención es ya, en sí misma, un despropósito mayúsculo, desde que todos los gobiernos americanos tienen legitimidad originada en la voluntad popular de millones de personas expresada mediante elaborados mecanismos institucionales.
Un pequeño grupo de autócratas no puede reemplazar a millones de personas en nombre de un supuesto título “originario”. La nación guaraní continental, si tal cosa pudiera existir, no ha elegido democráticamente a estas personas que se atreven a hablar en su nombre para proponer el inicio de luchas étnicas como las que tanta sangre causaron a Europa.
Alejandro Domínguez – Wilson Smith

Gracias a la vida, que me ha dado taaanto...

Donc après Yguaçu, et parce qu'il faut bien bosser un peu de temps en temps, nous nous sommes rendu à la IIIème rencontre continental du peuple Guarani. Rencontre qui avait pour thème, Terre, Territoire, Autonomie et Gouvernance.

Senhor Teuribio, Aldeia Itapuã, Viamão, Rio Grande Do Sul


Ce furent quatre jours assez intenses (Claire a été impressionnée par nos journées de 6 heures du matin à 2 heures de l'autre matin... Ah oui, j'avais oublié de vous dire que les brésiliens, c'est un peu les espagnols de l'Amérique latine, ils ne dorment jamais !).
Ces 4 journées ont été ponctuées par des exposées sur les situations des Guarani en Argentine, Brésil, Bolivie et Paraguay, des débats sur les problèmes rencontrées (principalement des problèmes de terre, mais également de violences, de suicides, d'invasions de missionnaires catholiques ou évangélistes, de boisson et de drogue...). Cette rencontre a été également l'occasion de célébrations religieuses et culturelles de nos amis Mbya, Kaiowa et Nhandeva (les différentes branches de la grande famille guarani).

Laurelen, Paraguay


Ces échanges ont été très intéressants et enrichissants à de nombreux points de vu (même si pour les débats en Guarani, je n'en suis pas encore là...). D'abord cela a permis de mettre en relief les différences entre les différents pays : un fossé existe entre les Guarani ultra-religieux du Brésil, mais peu alphabétisés, et les Guarani de Bolivie, membres de l'Assemblée Guarani de Bolivie, dont le mouvement ressemble étrangement à du syndicalisme fort, argumentant sur chaque mot du texte final, mais finalement culturellement extrêmement différents des autres, et ayant manifestement beaucoup perdu de la religiosité d'antan.

Habitants d'Ypo'y, priant pour remercier de l'action de la justice brésilienne en leur faveur.


Cela a été l'occasion de rencontrer des personnes du CIMI que je ne connaissais pas, plein de Guarani de partout, de parler, d'échanger, d'apprendre encore un peu de Guarani, d'observer, de m'étonner...

Cette rencontre s'est conclu par deux choses importantes : la création d'un groupe de coordination continentale de la Nation Guarani. Ce groupe de 25 personnes provenant de 4 pays différents, composés d'hommes, de femmes, de leaders religieux et politiques, prévoit de se rencontrer 3 fois par an afin de procéder à un échange d'expérience, et à une articulation des luttes.

Le comité en question.

La deuxième chose fut l'élaboration d'un document final présentant les demandes du peuple Guarani et qui a été envoyé aux quatre gouvernements concernés.

D'autre part, une très bonne nouvelle nous est arrivé alors que nous en étions au deuxième jour de cette rencontre. Certains d'entre vous, en réponse à un article que j'avais écrit au mois d'octobre, ont envoyé via Amnesty International ou Survival des lettres afin de faire pression sur l'État du Mato Grosso do Sul et d'empêcher l'expulsion de la communauté Guarani d'Ypo'y. Souvent ce genre d'actions paraît désespéré et sans grand espoir. Au nom de cette communauté, dont plusieurs membres étaient présents au Paraguay, je remercie cependant tous ceux qui ont envoyé ces lettres, puisque la communauté d'Ypo'y restera sur ses terres jusqu'à ce que le jugement soit rendu sur la démarcation ou pas de ces terres (originellement, ils devaient être expulsés en "attendant" ce jugement).
Ce fut, comme vous pouvez l'imaginez un grand moment de joie pour eux comme pour nous. Tour d'abord car dans un État comme le Mato Grosso do Sul, c'est un précédent non négligeable, et d'autre part car le travail du CIMI a eu un rôle important dans ce cas. Je pense qu'il s'agit donc d'une fierté immense pour les membres du CIMI sur place, qui font un travail assez incroyable, malgré la violence, les menaces de mort, et la situation complètement dramatique.

Avec Farid, Guarani Kaiowa, Mato Grosso do Sul.
Et comme il y en a que les peintures corporelles et les plumes décoiffent...




Nous avons finit la rencontre par une petite ballade dans Asunción.... Une ville très étonnante. Bien sûr le Paraguay est un pays où plus de 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté. On devine une belle architecture historique malgré les murs écaillés, et les structures quelques peu croulantes. Les personnes dormant dans la rue sont légions, côte à côte avec une police militaire omniprésente. Dans chaque recoin urbain et chaque vide dans l'aménagement de la ville, se glissent de l'habitation spontanée, trois planches et un toit en zinc. Les graffitis sur les murs dénonçant l'achat de vote et la corruption fleurissent également un peu partout. Tout cela finit par être habituel et fait parti du quotidien de n'importe qui se baladant en Amérique du Sud. Ce qui est choquant à Asunción, c'est le côté capitale mégalo. En effet à côté de ce que je viens de vous décrire, il y a le palais présidentiel (Je pense sincèrement qu'il est plus plus grand que l'Elysée), l'Assemblée Nationale tout aussi démentielle, sans parler de l'imposante cathédrale, des ministères et des facultés, plus rutilantes les unes que les autres.

La sympathique maison de F. Lugo, j'ai nomme le président de la République du Paraguay.

mardi 30 novembre 2010

30 millions d'amis...

Yguaçu (toujours), et ses habitants.
J'aurais pu recadrer pour faire des photos de plus près et tout ça, mais il se trouve que j'ai eu d'autres choses à faire et donc vous pouvez toujours cliquer sur les photos pour les avoir en plus gros !




Un coati (du Guarani, Coa, long et Ti, nez). L'art de se compliquer la vie à apprendre des langues...






Yguaçu

Yguaçu: Du Guarani Y (eau) et Guaçu (Grand). Littéralement Grandes eaux.
(Ça me rappelle certains élèves d'arabe qui s'émerveillaient devant la devanture des Kebabs lyonnais...).

Comme on me l'a fait remarqué, mon blog a été assez irrégulier ces derniers temps.
Il est vrai que les voyages "professionnels" et personnels n'ont pas contribué à mon assiduité, mais je me dois de remettre un peu d'ordre dans tout cela !

Commençons donc par le week-end du Novembre, que j'ai passé en la compagnie de deux amies de Sciences-po, j'ai nommé Bérénice, qui fêtait ses 20 ans ce week-end là, et Claire.
Les chutes d'Yguaçu (oui, je l'écrit volontairement avec un Y, pour une graphie plus Guarani ;-) ) sont fidèles à leur réputation : absolument grandioses. Sur 2,5 kilomètres, les chutes d'eau se succèdent... Apparemment, et si mes souvenir sont bons les chutes déversent l'équivalent d'une trentaine de piscines olympiques en une minute.



Comme on obéit au guide et qu'on voulait pas faire de jaloux, on a fait un jour côté brésilien et un jour côté argentin. En réalité, il faut être honnête les chutes sont plutôt du côté argentin, mais du coup je trouve que le point de vue est beaucoup plus beau côté brésilien. Par contre du côté argentin on surplombe les chûtes d'en haut et wahou, il ne faut pas avoir le vertige (Héhé...). Donc, comme vous l'aurez compris, en 3 jours on a remplit notre passeport de tampons à faire mumuse à passer d'un côté et de l'autre ! Le Paraguay se trouve quelques dizaines de mètres en contrebas des chûtes, donc il n'a accueilli que Claire et moi (Bérénice ayant encore quelques formalités de partiels à finir !) pendant quelques jours la semaine suivante, mais c'est une autre histoire !


Le seul point noir que nous ayons pu trouvé à ce week-end : le temps perdu à chaque passage de frontière (il vaut mieux bien s'organiser pour la passer le moins souvent possible), et surtout la conception assez particulière que les brésiliens et les argentins peuvent avoir du "parc naturel"... Je dois reconnaître avoir eu une petite pensée émue pour ma petite Vanoise adorée en voyant les sentiers en ciment, les buvettes tous les 100 mètres, et les passerelles installées au milieu des chutes, certes très impressionnantes, mais pas terribles pour le paysage !

Pour voir de l'eau...
http://www.blogger.com/video-play.mp4?contentId=307f26d904e24f6d&type=video%2Fmp4

mardi 2 novembre 2010

Nhanerãmoi'i karai poty



Je vous ai trouvé les parole sur internet, mais il y a des modifs par rapport à la version audio, tradition orale oblige !

Amba’i jareko
Nhanderopy’i re
Nharombaraete Karai Poty

Nhaneramoi’i tenonde gua’i
Nhaneramoi’i tenonde gua’i
Mbaraka jareko
Nhanderopy’i re
Nharombaraete Karai Poty

Nhaneramoi’i tenonde gua’i
Nhaneramoi’i tenonde gua’i
Mborai’i jareko
Nharombaraete Karai Poty
Nhaneramoi’i tenonde gua’i
Nhaneramoi’i tenonde gua’i

Espoir et Désespoir

Voilà un texte que j'ai écrit il y a peu, et qui apparaitra probablement dans le prochain Porantim, un journal sur l'actualité indigène, publié par le CIMI.


Espoir et Désespoir

Ce sont les deux mots qui expriment le mieux mes sentiments face à la découverte de la réalité indigène au Brésil. Avant d'arriver dans ce pays complexe, j'avais étudié un peu d'anthropologie, quelques mouvements indigènes ou proche du mouvement indigènes, comme le mouvement Zapatiste au Chiapas, les Mapuches au Chili, ou l'expérience de la CONAIE en Équateur... Naïve, je pensais qu'avec ces lectures et ces études, j'étais un peu mieux préparée pour cette expérience. Douce illusion de l'université...

Quand je suis entrée pour la première fois dans un village indien à Porto Alegre, j'ai du écarquillé les yeux de surprise. En montant le Morro do Osso (le morne/la colline de l'os), on voit défiler ses maisons, de deux ou trois étages, sa rue pavée, disparu en d'autres lieux par peur des barricades, ses jardins bien entretenus, et les piscines que l'on peut deviner derrière les villas...
Qui pourrait deviner ce qu'il y a au bout de la rue ? En réalité, un peu après la fin de la rue, quand celle-ci se transforme en terre battue. En quelques mètres, nous sommes dans un autres monde, dans un autre univers. Ici, il n'y a pas de piscine, ce fut difficile d'obtenir de l'eau potable. Ici, les enfants ne joue pas dans leur jardin, mais pied nus dans la poussière. La peau aussi est plus foncée que quelques mètres plus bas. Aux rues vides où chacun se protège derrière des barrières et des fils électriques, succède un endroit différent, un endroit nouveau pour moi, où toutes les maisons sont ouvertes, où les femmes prennent un maté devant les maisons en surveillant les enfants.

Les premières minutes, peut-être les premiers jours le visiteur se sent quelque peu mal-à-l'aise... Comment me perçoivent-ils, comment peuvent-ils me percevoir, si j'appartiens à l'autre monde, au monde des blancs, qui est aussi celui des oppresseurs, des latifundistes et de leurs hommes de main, le monde des conquistadores...
Mais rapidement, ils savent comment nous faire sentir à la maison. Un maté, un sourire, quelques jeux avec les enfants et quelques plaisanteries avec les femmes et ce sentiment de n'être pas à sa place s'en va !

Peu à peu, j'apprends cette réalité, je me confronte à elle en même temps que je me confronte à moi-même, à mes certitudes, à mes idées, à ma culture...

Souvent, la situation emplit le cœur d'un sentiment de désespoir profond. Parce qu'un génocide, en Europe, en Afrique ou en Amérique nous montre tous les jours comme l'homme est un loup pour l'homme, comme le racisme reste vivant comme au temps de Cabral et de Christophe Colomb, comme le monde continue à faire des tours et des tours s'en s'importer des peuples, des cultures et des langues qui s'éteignent peu à peu... Parce que dans beaucoup de pays, l'espoir de faire de l'argent continue à avoir plus de valeur que la promesse d'un monde multiculturel, où chaque peuple aurait la possibilité de s'autodéterminer, où les différentes cultures pourraient vivre ensemble, sans que l'une soit supérieur à toutes les autres. Parce que le capitalisme ne supporte qu'un modèle unique, auquel l'humanité entière doit se conformer, sans que n'aient d'importance les différences culturelles, sans que n'ait d'importance l'histoire et surtout sans que n'ai d'importance la justice. Un monde fait pour l'argent donc, pour l'accumulation de capital et pour le confort de quelques uns au prix de tous les autres...

Cela représente également un désespoir de voir la société et la culture de "l'abondance frugale" et du bien-vivre, être marginalisée dans son propre pays, sur ses propres terres. Souvent j'ai entendu que vivre simplement et dans la pauvreté faisait parti de la culture indigène.
Il fait sans doute parti de la culture indienne, de vivre uniquement avec l'essentiel, quand nous ne savons vivre qu'avec le superflu. Il fait parti de la culture indigène de ne pas gâcher, et de ne prendre à la nature que ce dont l'homme a besoin. Oui, c'est vrai, ils ont cette faculté de vivre simplement que nous avons perdu.
Mais ce n'est pas culturel et ce ne le sera jamais, de vivre sur le bord de la route pendant plus de 30 ans sous des bâches en plastique, ce n'est pas culturel d'être dans le besoin perpétuel, d'avoir des enfants avec le ventre enflé par la malnutrition, de vivre en attendant les "bolsa familia" ou les paniers de produits de première nécessité octroyés par le gouvernement...
Ce n'est pas culturel de vivre en dépendant du blanc.

Désespoir aussi la quantité de suicides, désespoir quand un peuple se laisse mourir ainsi, désespoir l'alcoolisme, désespoir les enfants sans école, désespoir les maladies, désespoir, désespoir, désespoir...

Face à ces drames quotidiens, il y a aussi les sourires, les regards brillants, et les rires d'un peuple qui malgré tous ces assauts continue debout, pas seulement physiquement, mais aussi culturellement, avec une culture qui est plus forte tous les jours. Une langue, un artisanat, des coutumes, des rites religieux, des chants et des danses qui essayent de survivre face à la pression de la culture dominante.

Espoir également, car la nouvelle société alternative dont nous parlent quelques intellectuels occidentaux existe depuis des milliers d'années. Espoir alors face au capitalisme dominant, la soif de profit et d'accumulation permanente. Un autre monde est possible. Et cela ne sert à rien de dire que c'est une vaine utopie, que l'on a déjà montré que le capitalisme était le plus fort, que lui-seul avait la capacité de produire et d'être efficace économiquement.
Maintenant vient la question, pour qui ?
Efficace pour les 10 000 enfants qui meurent de malnutrition tous les jours ? Efficace pour les chômeurs des pays développés ? Efficace pour qui ne peut plus faire autrement que de nourrir ses enfants aux OGM ? Efficace pour les paysans sans terre ? Efficace pour les enfants esclaves qui sont contraints de fabriquer les jouets des enfants du "premier monde" ? Efficace quand dans la plupart des pays du monde les malades riches payent leurs coûteux traitements, tandis que les malades pauvres meurent dans l'indifférence ?
Efficace pour qui, je ne sais pas. Certainement, pas efficace pour les peuples indigènes, les peuples indigènes du monde entier. Car ici comme ailleurs, un barrage hydroélectrique a plus de valeur que la préservation d'un mode de vie, exploiter le pétrole, le gaz ou le bois en Amérique, en Afrique ou en Asie est infiniment plus lucratif que de préserver une façon d'être et de vivre.

Il existe cet espoir d'une possibilité de vivre d'une autre façon, où le profit, l'accumulation de richesse ne soit pas l'unique raison de vivre. Les nouveaux intellectuels, qui parlent de décroissance, de bien-vivre, de frugalité volontaire, souvent d'une façon quelque peu arrogante, n'ont rien inventé. Il y a des peuples qui vivent ainsi depuis des siècles et des siècles. Qui vivent selon le principe "A chacun selon ces besoins", qui retirent de la terre ce dont ils ont besoin, ni plus ni moins, qui savent que les biens matériels, au lieu de libérer enchainent, et surtout qui depuis 500 ans de contact avec un modèle capitaliste, colonialiste et impérialiste conservent une économie alternative de réciprocité et de don, une conception du monde propre, et des traditions qu'ils arrivent à faire vivre dans les villages comme dans les campements au bord de la route.

En voyant cela, chacun se demande, n'aurait-je pas abandonné à leur place ? Abandonné ma façon d'être, pour m'intégrer, pour accéder aux droits élémentaires de chaque citoyen : un toit, une éducation pour mes enfants, un accès à la santé, et au delà de tout cela, le respect de la part de ceux qui ne sont autre que des colons. Et le spectateur est impressionné, n'importe qui s'approchant de cette réalité est stupéfait de voir que ce n'est pas ainsi. Que la dernière chose que ferait les peuples indigènes serait d'abandonner leur langue et leur culture.
Que tant que les peuples indigènes seront vivant, tant que les Guarani, les Kaingang, et tous les autres continueront à nous montrer une alternative, il existe un espoir pour notre humanité, pour notre terre, pour notre modèle social. Tant qu'ils seront vivant, ils nous montre qu'il est possible de vivre d'une autre façon, que dans la consommation compulsive, dans l'apparence et dans la superficialité. Tant qu'ils seront vivants, ils nous montrent qu'il est possible de vivre dans une humanité humaine.

11ème présidente latino-américaine

Voilà, le Brésil aura à partir de janvier une nouvelle présidente...
L'Amérique Latine a pourtant une grande réputation (qui n'est pas légendaire, je le précise) de grand machisme éternel ! Et pourtant... 11ème femme présidente de l'Amérique Latine ! Je rappelle qu'en Union Européenne, seulement 7 femmes ont accédé à ce poste (Même si des postes comme celui de A. Merkel sont tout autant prestigieux.).

Ce qui frappe en voyant les résultats, ce sont principalement les écarts géographiques. Alors que les régions sud et centre ont voté majoritairement pour le candidat de droite Serra, et ce dans tous les Etats (avec la petite exception du District Fédéral, mais qui n'est pas à proprement parler un Etat). Les régions Nord et Nordeste et Sudeste, ont voté très majoritairement pour Dilma à part l'exception de Espirito Santo, et plus étonnant de l'Acre et Roraima (mais où les populations les plus pauvres vivent dans des endroits non accessibles aux urnes !).

J'espère que Dilma sera meilleure de ce que je craint... C'est à dire une politique de croissance accélérée, à aller chercher avec les dents, comme dirait l'autre, avec des dégâts écologiques et sociaux énormes (Belo Monte...) d'une main, et de l'autre main des "bolsa familia" pour calmer un peu le jeu, se garder un appui populaire, quelque peu clientéliste et populiste... Bien sûr, c'est une politique qui a fait taire les demandes de réformes agraires et de véritables changements sociaux, qui a permis une éducation accrue dans certains États (quoique j'ai quelques exemples en tête d'écoles construites pour avoir droit à ces bourses, mais dans lesquelles il n'y a pas d'instituteur... ou pas de tableau...), mais qui, par cette redistribution extrêmement modérée (on parle de 45 euros par mois, dans sa version maximum) ne remet pas en cause la structure profondément inégalitaire du pays. Je le répète le Brésil est le 7 ème pays en terme de concentration de revenu, et le 6 ème en terme de concentration de terre. 60% de la terre appartient à 6% de la population, une oligarchie proche (pour ne pas dire parfois intime) du pouvoir, des médias, extrêmement corrompue, etc...
Il est donc à craindre que la politique de Lula, à savoir faire de petits gestes pour ne pas changer les grandes structures, inspirera celle de la prochaine présidente Dilma Rousseff...

vendredi 29 octobre 2010

chronique d'un préjugé ordinaire...

Cette semaine, il s'est produit quelque chose de très amusant... Alors que je me ronge les sangs (certains le savent) parce que j'ai de plus en plus de mal à supporter les préjugés et le racisme de tous les jours, les petits commentaires sournois et la haine latente, Lionel écrit cette semaine un article exactement sur le même thème ! Il faut croire que au bout d'un certain temps au Brésil, le spectateur ne peut que se trouver confronter à une réflexion sur le thème racial. La belle démocratie raciale tant vantée par les femmes et hommes politiques, la vie en communauté où la couleur de peau n'importe pas, le beau pays métisse... tout ça c'est du flan !

En réalité les femmes noires gagnent 45% de moins que les femmes blanches à travail égal, le public des écoles publiques et privées n'est absolument pas le même, les habitants des favelas ou des "vilas" ne sont pas non plus les mêmes que ceux des quartiers chics, on ne trouve que des blancs en traversant l'université, et que des indiens et des noirs (ou presque) parmi ceux qui mendient en centre-ville... Cela a déjà de quoi retourner l'estomac de n'importe quelle personne censée, mais quand en plus on entend les petits commentaires racistes à répétition, on a carrément envie de rendre sa fejoada !
La semaine dernière j'ai commencé un petit jeu avec moi-même : je compte tous les jours les préjugés que j'entends... Pour l'instant mon maximum est 12, mais je ne compte pas de bonus pour les trucs vraiment énormes !
Cela va de "les cariocas ne pensent pas" à "ces noirs qui se lèvent tard, car de toute façon ils ne travaillent pas"...

Enfin voilà une petite brochette de ce qui me concerne plus particulièrement... En effet, en général la première question des gens est de me demander ce que je fais au Brésil, et après ma réponse j'ai souvent une sympathique première impression de mon interlocuteur.

Le vendeur de mon téléphone portable "Les indiens ? Ça ne sert pas à grand chose, de toute façon ils vont disparaître."

Ou "Tu travailles avec les indiens ? Mais où ça ? Ici à Porto Alegre, mais il n'y a pas d'indiens ?! Les indiens sont dans la forêt amazonienne, tout nus avec leurs flèches et leurs arcs !!"

Ou encore "les indiens à Viamão (banlieue de Porto Alegre), ils ont plus de terre que tu ne peux l'imaginer (en réalité je ne me contente pas tout à fait de l'imagination dans le cadre de mon stage mais c'est un détail), et pourtant ils n'en font rien, ils ne cultivent pas, et à la place ils campent sur le bord de la route.".

Ou bien "Haha ! Alors comme ça tu travailles avec les indiens ?? La prochaine fois on te voit arriver bariolée sur le visage et avec un os dans le nez ?"

Ou alors "Ah, bon, il y a des indiens à Porto Alegre ? (il suffit d'ouvrir les yeux, mais c'est plus facile de ne pas voir les gens qui sont différents, ou qui sont pauvre, ou qui gênent d'une façon ou d'une autre...)".

Ou encore "Pourquoi est-ce qu'on leur donnerait de la terre, alors qu'ils ne savent même pas planter un plant de maïs ?" (Je ne vous rappelle pas d'où vient le maïs, et qui l'a fait découvrir aux européens...).

Voilà, ce n'est qu'un échantillon et je me suis concentrée sur les indiens, mais j'aurais la même chose sur à peu près n'importe quelle couche de la population ("Il était homosexuel assumé, alors il a attrapé le Sida !").

Pas très facile à vivre au quotidien... Heureusement plein de belles rencontres en compensation !

PS. j'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à ma Maman, et rajouter quelques vaches au panorama !

vendredi 22 octobre 2010

T'as fait quoi aujourd'hui ? Ben... j'ai croisé Dilma.

Pour regarder les vidéos, cliquer sur le titre.


Hier, j'avais une réunion dans le centre-ville au Parquet, un truc vraiment, vraiment très chiant, et honnêtement pas d'une utilité folle ce jour-là... Mais enfin, je devais y aller, j'y suis donc allé sagement !
Une heure plus tard, c'était finit, je décide donc de faire un tour dans le centre et d'aller au cinéma. Chemin faisant, je me dis qu'il y a quand même beaucoup de monde, et notamment beaucoup de militants dans les rues, mais bon en même temps les élections sont dans 10 jours, il serait temps !
J'arrive au cinéma, mais il restait une heure et demi avant la séance, trop la flemme d'attendre, je décide de rentrer. Je fais donc demi-tour pour me diriger vers la station de bus, et je me dis qu'il faudrait pas traîner trop longtemps parce que il y a pas mal de militants de Serra et de Dilma et ces derniers jours il y a eu des petits clashs un peu partout au Brésil.

Mais en fait, il ne s'agissait pas du tout de cela... C'est quand j'ai entendu crier le nom de la (surement) future présidente du Brésil que mon cerveau a fait "aaaaaaaaaaaah d'accord"...

Et c'est comme ça que j'ai croisée complètement par hasard (ça m'a fait de la peine pour ceux qui l'attendait depuis le petit matin de pied ferme !) la femme dont on parle le plus au Brésil, et probablement dans le Monde en ce moment ! Bon je ne suis pas super fan d'elle comme vous aurez surement compris, mais c'était intéressant de voir l'ambiance, etc...

Verdict : plutôt festif, assez populaire dans la population (notamment ici qui est un État plutôt pour Serra), mais avec visiblement quelque peu de méfiance quant au côté social de la chose (pour preuve, la présence du MST qui en profitait pour faire un sitting devant la mairie, et revendiquer ce qu'ils n'ont jamais obtenu sous Lula, une réforme agraire, "Quando morar é um privilegio, ocupar é um direito.", ce qui donnerait "Quand habiter est un privilège, occuper est un droit").

Anecdote révélatrice de l'importance de la politique pour pas mal de brésiliens. Réaction du gars à côté de moi : il se retourne vers moi et me fait : elle est un peu plus grosse qu'à la télé non ?

Quelques images pour vous faire une idée de l'ambiance :




Joyeux Anniv' bis !





Joyeux anniversaire Baby !





mercredi 20 octobre 2010

Là où j'habite !

Porto Alegre, 28°.
Les jours s'allongent, le thermomètre remonte et les manches se raccourcissent et en octobre, je dois dire que c'est bien agréable !
Aujourd'hui est un jour important, outre le fait que c'est un grand week-end (ici aussi !), les brésiliens élisent leur président-e de la République ! Pas de grand suspens, mais enfin quand même, étrange retournement de situation avec l'apparition de l'Église et de l'avortement à gogo pendant cette campagne de deuxième tour... Débat impressionant de platitude, où ni la politique étrangère (Dilma suivra-t-elle la position de Lula sur l'Iran, sur la Palestine ?), ni les questions d'inégalités foncières et sociales, ne sont abordées ! D'ailleurs, en parlant de campagne électorale, hier j'ai eu une nouvelle perle (Cf. message précédent) : "Mais les indiens ils ne votent pas, si ?".

Comme promis depuis un petit moment une petite présentation de la maison où j'habite...

L'entrée

La terrasse avec la super vue sur POA

Je sais pas trop comment ça s'appelle... Une véranda ?

La cuisine
Ma chambre vue n°1. Le premier qui me dit que c'est le bordel... je me fâche tout rouge !

Chambre vue n°2. La raison pour laquelle il n'y a pas les petites punaises, cher science potes, est que le mur est en bêton armé ! j'ai essayé le premir jour mais quand j'ai vu que les punaises se rendaient avant le mur, j'ai abandonné ! Mais elles sont joliment alignées sur ma table de nuit !

A ce soir, pour la soirée électorale !