mercredi 22 décembre 2010

Editorial La Nation - Traduction

Certains m'ayant confié que "l'espagnol on y comprends rien", je m'attelle à la tache de traduire l'édito de La Nation post-Rencontre Guarani.


Le IIIème Congrès Continental de la Nation Guarani s'est déroulé, et il s'y est parlé un langage qui ne doit pas être prise à la légère, puisque l'on a assumé des prémisses très graves, et dont les conséquences sont potentiellement énormes.

Une de ces graves prémisses est la notion de "peuple originaire", comme quelque chose de distincts des nations hispano-américaines qui sont arrivées à l'Indépendance pendant le XIXème siècle, ce qui suppose l'existence de propriétaires des territoires nationaux distincts des Républiques qui les occupent aujourd'hui.

La notion "peuple originaire" est une supercherie en soi, puisqu'elle se construit sur des données démographiquement fausses et philosophiquement antidémocratiques, selon lesquelles les peuples qui habitaient le continent américain en 1492 se sont maintenu racialement purs au cours des siècles, et que donc, tous les racialement impurs sont étrangers et devraient rendre ce qu'ils ont volé.

La notion "peuple originaire" est sœur de la "pureté aryenne" d'Adolf Hitler et ce lien n'arrête pas d'exister parce que deux ou trois ONG le dissimule ou le déguise, puisqu'il est évident en soi.

La vérité scientifique est que depuis 1492, les races se sont fusionnées sur le continent américain. Et cette vérité scientifique a plus de réalité au Paraguay que dans aucune autre partie de l'Hémisphère, car s'il y a une nation métisse y compris culturellement, c'est la nation paraguayenne.

Sur cette notion mensongère de "peuple originaire", se construit un sophisme, celui que les prétendus étrangers, par exemple la nation paraguayenne serait en dette avec les autodénominés "originaires"
.

Les Républiques américaines nées pendant le XIXème siècle ne doivent rien à aucune entité qui existaient en Amérique en 1492. Dans le cas, très douteux, qu'il y ait quelqu'un avec des papiers pour réclamer une quelconque dette, cette dernière serait exigible aux entités qui sont arrivées dans le continent à cette date, la couronne d'Espagne et le Saint Siège.

L'Espagne et le Vatican sont aujourd'hui les mêmes qu'ils étaient alors et s'il y a quelque chose à réclamer c'est à eux que doivent se diriger les réclamations, et non pas aux Républiques qui sont nées à l'Indépendance, contre cette Espagne et ce Vatican, en rompant avec eux.

Ce qui est grave, est qu'à partir de ces mensonges et sophismes, un groupe de personnes prétend dicter les politiques des Républiques américaines, entre lesquelles le Paraguay, par exemple en leur dictant des restrictions dans leur usage de leurs ressources naturelles, au nom d'un inacceptable et inexistant domaine de supposés "originaires".

Ce groupe de personnes est autocratique, autodésigné, ne représente personne sinon eux-mêmes, puisque personne ne les a élu sur la base d'un processus acceptable d'élection démocratique, contrôlée, pluraliste, libre et rigoureuse.

L'idée seule qu'un petit groupe autocratique d'activistes prétende
que les nations américaines se doivent de lui prêter attention, est déjà, en soi, une énorme absurdité, puisque tous les gouvernements américaines ont une légitimité originaire dans la volonté populaire de millions de personnes exprimée à travers des mécanismes institutionnels élaborés.

Un petit groupe d'autocrates ne peut pas remplacer des millions de personnes au nom d'un supposé titre d'"originaire". La nation Guarani continentale, si une telle chose peut exister, n'a pas élu démocratiquement ces personnes que osent parler en son nom pour proposer le début de luttes ethniques qui ont causé tant de sang à l'Europe.

Alejandro Dominguez Wilson Smith

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