vendredi 25 mars 2011

Chose promise, chose due !

Je vous avais promis il y a quelques temps un article sur le Carnaval Brésilien, et puis se sont succédés les voeux masteriques, le boulot, l'arrivé de Lionel à Porto Alegre...
J'ai donc un peu traîné pour vous raconter tout ça.

Quand on pense au Carnaval brésilien, on commence par penser... à Rio, oui ! Mais là, je dois avouer qu'une surprise de taille m'attendait ! Ce qui apparaît depuis la France comme étant une fête populaire et bon enfant, et en réalité un truc très cher (donc réservé à une minorité) pour y assister. Pour défiler, il faut payer aussi payer une petite fortune, et une fortune moyenne pour s'offrir le costume de rigueur... Du coup, cela donne une ambiance assez étrange. Les gens qui défilent sont majoritairement des gens de milieux pauvres qui se serrent la ceinture toute l'année pour pouvoir parader dans le luxe pendant 4 jours, pendant que les gens qui les contemplent sont plutôt des gens très aisés. Ajouter la connotation très sexuelle des costumes, vous aurez des riches blancs qui regardent des pauvres noirs défiler à poil... J'exagère, je caricature ? Surement. En attendant, c'est un peu l'impression que ça donne, et ce n'est pas une impression très féministe, ni progressiste loin de là.

Enfin, pas de Carnaval de Rio pour moi, dans le Sud la tradition est plutôt de profiter de ce week-end géant pour aller passer quelques jours à la plage et profiter des derniers jours de l'été (et oui, il y a 3 jours c'était l'automne... bouuuuuh....). J'ai donc fait de même !
Et le soir, étaient organisé un trio (un camion qui fait le tour de la ville en musique, et les gens le suivent en dansant et en se ballançant de la mousse) et le défilé d'une école de Samba de la métropole d'Osorio.
Voilà quelques images du Carnaval de Tramandai !



mardi 15 mars 2011

Solidarité avec les 3A du Japon et du Moyen-Orient

Pour tout vous dire, je m'apprêtais à faire un article sur le carnaval brésilien...
Mais l'actualité rendrait ça presque indécent et vulgaire (même si certains aspects du Carnaval le sont déjà, je vous en reparlerais). Je tenais donc à envoyer un message de soutien aux 9 étudiants se trouvant actuellement en Égypte, ainsi qu'à celui qui a pris la décision de rentrer en France, ainsi qu'aux 25 étudiants actuellement dans l'avion entre le Japon et la France...
Il n'y a probablement pas grand chose à dire qui atténue le désarroi d'avoir vécu une épreuve pareille, et de devoir partir précipitamment d'un pays où, tout comme nous aux quatre coins du monde, vous aviez vos habitudes, vos amis et votre quotidien.
Je tenais à ce que vous sachiez que l'actualité ne nous a pas laissé indifférent, et qu'évidemment on ne pouvait penser qu'à vous. Je suis sûre que les autres étudiants en mobilité me rejoindrons.
Plein de pensées et de courage !



Voilà l'information disponible sur le site de l'IEP de Lyon :

Information sur le risque actuel à l'international

En ce début d'année 2011, de nombreux étudiants de notre IEP, en mobilité à l'international au Proche-Orient et en Asie, connaissent des situations difficiles dans leur pays d'accueil. Sciences Po Lyon a décidé de mettre en place une cellule de crise afin d’accompagner au mieux les étudiants concernés.

Depuis la révolution de Tahrir du Caire en Egypte, le 25 janvier dernier, 10 étudiants effectuant leur mobilité au DEAC (département d'enseignement de l'arabe contemporain) du Caire sont confrontés à l'instabilité politique qui règne dans tout le pays depuis la chute du régime. 8 d'entre eux ont décidé de rentrer en France, en février, pendant 3 semaines correspondant approximativement à une période de vacances des cours au DEAC. 7 d'entre eux ont finalement pris la décision de retourner au Caire pour y finir leur année. Le directeur des relations internationales de l'IEP, en déplacement au Caire du 6 au 12 mars dernier, les a rencontrés ainsi que la direction du DEAC, dont nos étudiants dépendent pédagogiquement et administrativement.

Au Japon, suite au tremblement de terre et au tsunami qui ont touché le territoire, avec les conséquences humaines dramatiques que l’on connaît, et les risques importants de contamination radioactive, 25 étudiants de notre IEP et de Lyon2 sont en contact régulièrement avec la cellule de crise coordonnée par le service des RI. Deux d’entre eux ont déjà regagné la France. Les autres, tous sains et saufs, sont à l’abri dans des zones sécurisées. Toutefois, suite à l’évolution de la situation suivie heure par heure, et aux incertitudes majeures qui planent, l’IEP et Lyon 2 ont décidé conjointement ce matin le rapatriement de tous leurs étudiants présents actuellement dans l’archipel.

Le service des RI de l'IEP reste à l'écoute de tous ses étudiants en mobilité à l’international et qui vivent actuellement des moments particulièrement difficiles.

Nous les assurons de notre soutien.

Gilles Pollet et Christian Velud
Directeur et Directeur des RI de Sciences Po Lyon



jeudi 10 mars 2011

Du bouddhisme au Kikito !

Après mon déménagement précipité (c'est le moins qu'on puisse dire) du tout début janvier, le temporaire s'est prolongé, jusqu'à devenir (c'est probable) définitif ! En effet, nous avions dans l'idée, avec les amis qui m'accueillaient de me trouver un endroit où habiter relativement rapidement... Le Brésil étant ce qu'il est, son amour inégalé pour la bureaucratie m'empêche de louer quoi que ce soit (je vous passerais les détails, en gros il faut que je connaisse deux garants, qui aient un bien immobilier chacun, qui soit terminé de payer, mais qui ne soit pas une ferme - véridique ). Donc en gros, si on n'a pas de contacts parmi la haute-bourgeoisie brésilienne, on ne peut rien louer officiellement... Je comprends un peu mieux les maisons rudimentaires mais parfois pas si pauvres escaladant les collines de Porto Alegre...
Le temporaire s'est donc prolongé, même si j'aurais pu trouver une colloc, mais pour deux mois pas évident, alors en attendant je suis ici ! C'est un peu camping, de toute évidence, puisque nous sommes 4 filles dans 40 m², mais on s'arrange comme on peu et finalement on s'en sort assez bien, malgré parfois des petits éclats du au fait que deux des habitantes sont des ados dans toute la splendeur de l'âge !

Le travail est assez calme depuis presque un mois à cause de problèmes de sous de l'organisation. Il ne se passe pas grand chose donc, même si nous commençons à développer un nouveau projet qui s'il fonctionne sera très intéressant, je vous en dirais plus une prochaine fois !



Le dernier week-end où Hugo était là nous sommes allé dans ce que l'on appelle la Serra Gaucha, qui n'est pas très loin d'ici. C'est un endroit très apprécié par les brésiliens, tout d'abord car ils ont l'impression de visiter l'Europe dans les villes de Gramado et de Canela. Ils n'ont pas tout à fait tort, car la forte présence allemande dans la région a particulièrement marqué l'architecture, la langue (les gens parlent souvent un dialecte allemand très bizarre, et le portugais avec un fort accent même après plusieurs générations au Brésil !) et la spécialité locale... non pas la bière, mais le chocolat ! Je dois dire que je ne suis pas une choc'adicte, et encore moins sur ce continent où le choc' vient souvent du voisin du Nord, dont ce n'est pas exactement la spécialité...


Ce jour-là, nous avons commencé par visité un temple bouddhiste... Ca n'était pas vraiment prévu au programme, mais le Brésil étant un vrai bouillon de religions, découvrir de nouvelles choses ne fait pas de mal ! J'ai appris plein de choses, parce que question bouddhisme j'étais assez inculte, et j'ai surtout été fascinée par l'esthétique du temple, les couleurs, le calme que provoque les coupelles d'eau alignées... Bref, autant les églises catholiques ont une fâcheuse tendance au morbide, autant les temples bouddhiques sont pleins de vie !








Nous avons poursuivi par Canela, son Eglise en Pierre, puis la fameuse cascade du Caracol ! Bon c'est sur qu'après Iguazu c'est modeste, mais elle mérite quand même sa réputation, notamment pour l'impressionnante fosse derrière la cascade. En bref, une belle ballade !








Et pour terminer dignement, nous sommes passés par Gramado, où malheureusement le temps n'était plus du tout au rendez-vous... On en a quand même pu profiter pour déguster le fameux chocolat local, qui ma foi n'a pas à faire honte aux brésiliens. Gramado est également connu pour être le Cannes français, à savoir la ville du plus grand festival de cinéma brésilien, où on remet tous les ans le Kikito (oui comme ça, ça fait un peu ridicule on est d'accord...). Ce n'était bien sûr pas le moment, mais j'ai quand même vu l'endroit où ça se déroule tout ça, tout ça... Dommage de terminer sous la pluie, mais un super week-end de fin de vacances !


Bienvenue en Alsace !



Le palais des festivaux (hihi)

Miam !