lundi 30 août 2010

Até logo Panama...

Ecrit dans le bus vers Porto Alegre

Dans un aéroport des dizaines, des centaines et des milliers de personnes s'entrecroisent, se mélangent, se rencontrent... Des milliers de gens qui n'auraient jamais du se croiser, aux vies et aux destins si différents...

Le papi du Salvador qui se rend à New York pour fêter les 15 ans (fête importante s'il en est pour les latino-américains) de sa petite fille, un belge grognon qui râle contre les « étasuniens », un jeune brésilien chirurgien qui trouve que Lula, même s'il admet que son histoire est extraordinaire, ne s'occupe que du peuple et pas de la classe moyenne, des amoureux qui se quittent et des amoureux qui se retrouvent...

Au bout de quatre heures de vol, nous commençons à survoler le Brésil... Cependant il me reste 4 heures d'avion et 20 heures de bus pour arriver à destination !

Mon arrivée à São Paulo est chaotique : la ville est plongée dans un épais brouillard et il fait la fraîche température (pour moi qui frôlait l'équateur) de 13°... Mon voisin de voyage m'assure qu'avec ce genre de température, il ne fera pas plus de 3° à Porto Alegre... Mais une voisine, un peu plus loin s'en mêle (ouf ! Je suis toujours en Amérique Latine !) et me dit qu'il doit même faire un peu plus froid puisqu'il a neigé récemment dans la région... Bon. Je ne suis pas vraiment équipée pour ça, mais nous parerons le plus vite possible à la situation.

La route de l'aéroport à la gare routière de Tietê (pronconcer Tchété... Soit !) est courte mais ne me donne pas une impression très positive, me confirmant ce que j'en avais pensé devant Une Famille Brésilienne.

Quelques petits détails rigolos du trajet : une brésilienne à l'arrière d'une moto dont le pantalon taille basse laisse largement observé à tous les automobilistes son string... mais mon but n'est pas de confirmer de vieux clichés !:Également un tag en rouge disant « Sachez la vérité, lisez le journal du peuple », tout cela orné de la faucille et du marteau (parce qu'il ne faut quand même pas déconner), une maman qui emmène ses enfants à l'école sur le bord de l'autoroute, des cyclistes qui s'entraînent (toujours sur l'autoroute), mais aussi à la sortie de l'aéroport une charmante rangée d'arbres clairement destinée à occulter à l'œil touristique fraichement débarqué la favela qui se cache (mal) derrière ces feuillages.

Arrivée à la gare routière, j'ai dormi une ou deux heures depuis 24 heures, je suis épuisée, vidée... Pour la première fois, j'ai l'impression que ce monde n'est pas à ma taille. Qu'il est bien trop grand pour moi. Mais pas comme un vieux sweat shirt délavé et que l'on porte jusqu'à ce qu'il soit physiquement possible de le porter. Non. Plutot comme un pantalon trop grand dans lesquels on se prendrait les pieds. Cette fois personne ne m'attend à l'aéroport. Pas d'AFS; ni de famille d'accueil pour me sauver la mise. Mon sentiment de solitude est tel que je crois même apercevoir un bénévole AFS au loin, habitué à des voyages exotiques... Mais cette fois, c'est toute seule qu'il faudra se débrouiller. Alors, met ton sac sur ton dos et en route ! Comme on dit au Panama « Ahora... tira besitos ! », en référence aux reines du Carnaval... Tu as voulu être la reine du Carnaval... maintenant souris au public et envoie-lui des baisers ! Ou en bon français, tu l'as voulu, tu l'as eu !


4 commentaires:

  1. Je suis sûre que tu vas t'habituer très vite à ton nouvel environnement. C'est normal de se sentir perdue au début!
    Tu me manques!
    Bisous.

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  2. Bem Vinda Clarita ! Les premiers jours sont durs mais je te fais absolument confiance. Le Brésil est une merveille, c'est une nouvelle vie qui t'attend. En tout cas, c'est un plaisir de te lire. Tu rends visite au Nordeste (et à moi par la même occasion) très vite j'espère !

    Plein de bisous !

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  3. Courage ma jolie!

    De toutes manières, je ne doute pas de tes capacités d'adaptations! Et puis, nous ne sommes pas si loin!

    Je t'embrasse,

    J'ai hâte de te voir!

    Homonyme

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