jeudi 12 août 2010

Petit mal de bidou

Bon, ça fait parti des inconvénients du voyage paraît-il, alors bon il ne faut pas se plaindre... Mon petit ventre d'occidentale s'est réveillé lundi au beau milieu de la nuit en suppliant qu'on ait pitié de lui... Alors bon avec des supplications pareilles (et il ne voulait pas se taire le bougre...), on a finit par se dire que c'était peut-être une crise d'appendicite... suspicion partagée par le médecin de garde des urgences... J'ai donc passé la nuit de dimanche à lundi (et une bonne partie de la journée) à l'hôpital. Heureusement ce n'était qu'une fausse alerte, et à la deuxième prise de sang, ils m'ont laissé partir, voyant que la formule sanguine redevenait petit à petit normal... Cependant, passer de 4 heures de matin à midi dans un hôpital public à Chitré, au Panama reste une aventure ! Et comme je me dois de me raconter mes aventures... here they are !
Bon évidemment avant toute chose, laissez-moi vous dire que le premier examen de la nuit a été celui pour évaluer si j'avais pu contracter le paludisme et pas de souci de ce côté là... Mais laissez moi plutôt vous décrire la salle des urgences ! Après la salle d'attente (heureusement vide) la salle d'urgence est une salle unique avec des 5 ou 6 lits et des rideaux pour les séparer. Quand j'arrive je suis seule. Quand je repars la salle est bondée, les infirmières ne savent plus où assoir les gens, et les gens qui se sont vaguement coupé en se rasant côtoient ceux qui se sont fait écrasés en voiture...
On peut donc entendre les gémissements de la vieille dame amenée par son petit-fils, qui souffre de colique néphrétique, mais qui ne veut pas de médicament parce que "ça fait grossir" (true story), un homme que les pompiers ont trouvé errant dans la rue, avec une épaule cassée, mais qui ne connaît ni son âge, ni sa date de naissance, ni son deuxième nom de famille, ni son adresse, ni son numéro de carte d'identité (ici, c'est comme un nom de famille, on l'utilise pour n'importe quelle formalité), un homme qui a tout en un seul exemplaire : borgne, avec un seul bras, et marchant sur une béquille...
De là où j'étais je pouvais relativement bien observer la salle... et je peux vous dire que c'était folklorique ! Les murs étaient fendus, des plaques de peintures tombaient régulièrement, et le moins qu'on puisse dire c'est que les conditions d'hygiène ne sont pas celles des grands hôpitaux européens : pas de papier-toilette ni même de savon aux toilettes (sachant qu'ils servent aux malades comme aux médecins et infirmières), un ou deux cafards qui se promènent par-ci par-là...
La différence principale entre les hôpitaux en France et ici ? En France, les infirmières courent dans tout les sens, ne sachant pas où donner de la tête... Ici, elles se racontent leur vie tranquillement les unes aux autres, passant voir un patient de temps en temps pour lui demander si ça va mieux... Cool, vous avez dit cool ?

3 commentaires:

  1. Ouf....Condoléances, ça devait vraiment être flippant... !
    Je pense que je n'aimerai pas non plus tester l'hôpital d'Aracaju.

    'Fin puisque c'est le coin bobo ici, moi aussi je suis tombé malade au bout de 3-4 jours, l'excès de tapioca sans doute... On va dire plutôt que la capirinha passait mal. Mais pas au point d'aller à l'hôpital.
    En tout cas j'espère que tu vas mieux maintenant, décidemment ton corps t'en fait voir de toutes les couleurs, après le doigt gonflé !
    Beijos !

    Lionel-Nimbus

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  2. Eh bé! Quelle aventure!
    J'espère que tu vas mieux.
    Je t'embrasse!

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  3. Claire, la prochaine fois regarde mieux, un ami m'a dit qu'il se pourrait que dans cet hôpital, il y aurait Florence Aubenas incognito déguisée en infirmière remplaçante, elle va faire un livre culte sur la condition du corps médical au Panama
    la bise du ptipère nomade

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