jeudi 19 mai 2011

Etape 2 : Curitiba

Entre Curitiba et São Paulo

Curitiba n'est pas une ville très connue, notamment par les touristes. Du coup, je n'avais pas de folles attentes, ou d'endroits en particulier que je rêvais de voir... Mon étape par Curitiba avait plus à voir avec l'envie de ne pas faire un gros bout de bus d'un coup, et l'envie de m'arrêter a chaque État. Comme je n'avais pas plus d'attentes, du coup j'ai été (très) agréablement surprise ! Tout d'abord, une franche magnifique première impression de Curitiba en prenant le bus pour aller jusque chez mon hôte CouchSurfing. Cela paraît complètement anecdotique voire basique, mais visiter une ville brésilienne qui offre à ses habitants des plans de bus, des arrêts qui ont des noms (c'est pratique pour savoir où s'arrêter !) et mieux encore, des indications aux arrêts de bus pour expliquer quelles sont les lignes qui y passent et quelles stations ces lignes desservent. Basique. Ou presque. Car j'ai encore pris le mauvais bus le dernier jour de mes 8 mois à Porto Alegre... la plupart des villes brésiliennes sont une galère inimaginable en termes de transports publics. Du coup, je pense que mes amis présents au Brésil ne me croiront même pas, alors j'ai pris des photos ! Et en plus, les transports sont peu chers !


Un plan !

Les "tubes" : en réalité, ce sont des stations de bus fermées. On paye en entrant dans le tube. L'avantage c'est que quand on descend du bus dans le tube, on peut prendre un autre bus, sans repayer. Tout ça paraît très simple, mais vous n'imaginez pas le bonheur que peut représenter une interconnexion de transport en commun au Brésil !

Des stations ! Avec des noms !

Curitiba n'a pas des milliards de choses à visiter, mais doit être franchement très agréable à vivre vu son organisation mirifique !

Il y a quand même un centre historique très sympa, une énorme université, des musées... Le centre historique a été quasiment entièrement rénové et est du coup très chouette. J'ai particulièrement aimé la place Garibaldi, ou se font face une petite église coloniale, et un temple protestant tout aussi colonial. De l'autre côté de la place... Ô surprise... la Mosquée de Curitiba !! Si, si ! Ce n'était d'ailleurs pas le seul monument musulman de la ville, car il y avait également un petit mausolée devant lequel je suis passé en bus, donc je ne peux pas vous en dire plus !

La petite église en question

Le temple protestant en question

Et... la mosquée !

Hahaha pour la petite blague : "En vertu de la grippe H1N1, nous ne mettons pas d'eau bénite."

Le symbole de Curitiba : la serre du jardin botanique, par ailleurs un peu décevant.

De façon générale la population curitibana est beaucoup plus mélangée que Porto Alegre ou Florianopolis. Il y a une forte communauté japonaise, des gens de tout le pays, et beaucoup de personnes métissées d'indiens. Par exemple, la personne chez qui j'ai logée était du Rondônia (un état du Nord du Brésil), même si ses parents étaient gauchos. Elle est avec un américain, mais qui était en voyage. La première soirée, elle m'a fait une pizza végétarienne et une salade de fruit (Ouaiiiis ! Pas de viande !!) et la deuxième soirée, nous sommes allé mangé des sushis japonais, entre un stand de nourriture mexicaine et un stand de nourriture bahianaise, pour finir par une bière allemande-brésilienne (faîte par des descendants d'allemands brésiliens quoi !). C'est aussi ça le Brésil !


Le mémorial de Curitiba : très beau bâtiment, avec pas mal d'expos



Dans le mémorial de Curitiba


Un grand arbre en fer, sur lequel les enfants devaient mettre des feuilles avec leurs suggestions pour sauver la planète. Je vous transmet quand même l'idée de ce petit génie : "Ne pas se laver" !

Des gâteaux et des farines de toutes les couleurs et à toutes les saveurs !


L'architecture ultra-moderne de Curitiba

Le mardi, j'ai failli faire un truc trop chouette, mais j'ai loupé le train (quelle surprise...) pour aller jusqu'à Morretes qui est une petite ville perdue dans la Serra Verde à l'extérieur de Curitiba. En fait l'intérêt du train, c'est qu'il traverse la Serra Verde, sur des rails escarpés qui font trop peur, et en passant par des tunnels et des ponts au dessus du vide... Bref, j'ai loupé le train. En plus, pour prendre un train qui ne soit pas touristique en Amérique Latine, il n'y a pas des milliers d'endroits... Mais comme j'étais dégoutée, j'ai pris le bus ! Bon, le paysage était surement moins incroyable que par le train, mais la mini-ville de Morretes était quand même très chouette. Ça m'a fait une bonne petite ballade pour l'après-midi. C'était vraiment minuscule, mais avec une architecture super jolie, tout fleuri (à Curitiba aussi, cela faisait plaisir de voir des arbres et des fleurs dans les rues !), et une rivière qui passait au milieu, avec des ados qui pêchaient... Très bucolique ! Avec une glace maracuja-gingembre, et un soleil superbe, ça ressemblait de près au bonheur ! Oui, je dis soleil, parce qu'à Curitiba, il a quand même fait la température insupportable de 13°. Et comme personne ne fait le tour du Brésil pour se les cailler (oui, parce que je rappelle qu'il n'y a pas de chauffage et qu'on dort avec 15 couvertures, mais quand même), j'étais contente de descendre du plateau, pour aller à un endroit avec une température plus supportable (je ne sais pas comment je vais re-supporter l'hiver rhodanien moi...).

Le marché de Morretes


Mercredi matin, je suis allé au musée Oscar Niemeyer. Et wahou, la révélation. Ce mec est trop fou !! Comme précision pour ceux qui ne sont pas des férues d'architecture ou du Brésil, c'est celui qui a quasiment conçu intégralement Brasilia, du point de vu architectural (politiquement c'est (je suis dans le bus, je n'ai ni dico, ni internet, donc vous me pardonnerez les fautes) J. Kubitshek.). Voir le musée O. Niemeyer à Curitiba m'a donné encore plus envie de connaître Brasilia (malheureusement pas au programme, ce sera pour une prochaine fois !). Ce musée est également connu comme le musée de l'œil, et comme vous allez voir les photos je ne vous explique pas pourquoi ! Je dois avouer que c'était vraiment un moment incroyable de se retrouver devant ce bâtiment immense, d'une forme complètement incroyable et improbable. Là, où j'ai un peu honte, c'est qu'il y a des bâtiments d'Oscar Niemeyer à St Denis et à Bobigny, et que je les ai jamais vu, je me rattraperais en rentrant, promis !


1 commentaire:

  1. je ne prends le temps de lire ton article que maintenant, mais il n'est jamais trop tard hein!
    ces villes, par leur organisation ou par leur charme, semblent être des havres de paix!

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