C'est parti !

Après les aventures insulaires viennent... les aventures isthmiques !
Un long voyage m'emmène d'abord chez des grands blonds à l'accent quelque peu étrange (elefen ant fifty euros, plisse), mais l'étape hollandaise est courte et je me retrouve bientôt entre un japonais qui dormira pendant les 11 longues heures que durera le voyage, et un allemand qui s'étalera allègrement sur son siège et une partie du mien rendant le voyage sur un demi-siège quelque peu inconfortable... Ayant compris au bout de quelques heures que je pouvais lui donner des indications sur le pays de notre destination, les questions fusent : "I can use dollar in Panama, right ?", "People speak english in Panama, right?", "but the canal is an american base, right?"... Devant une personne si averti, que l'idée de taper "Panama", ne serait ce que sur wikipédia, afin de savoir quelque peu ce qui l'attendait pour la semaine de "business" qu'il allait y passer, ne l'avait même pas effleuré, je décidais de jeter l'éponge et de me replonger dans des tristes tropiques (certains connaissent mon addiction à Levi-Strauss, mais tout fanatisme mis à part, je vous le recommande vivement !)...
Une fois arrivée dans mon pays d'adoption adoré, et une petite nuit passée à Panama (toute petite, car un peu jet-laguée !), je prend la direction de la gare routière, guichet Chitré, et c'est parti !
Mais malheureusement, mes aventures ne faisaient que commencer ! 10 minutes après avoir quitté la gare routière, en passant devant l'ACP (Administration du Canal de Panama), un gros BOUUUM retentit, et tout le bus qui commençait à somnoler sursaute et regarde tout autour ce qui a bien pu se passer ! Le chauffeur de bus se gare et tout le monde descend pour constater... ceci :

La batterie a explosé ! Oui, moi non plus je ne savais pas que c'était possible mais tout est possible en Amérique Latine (Niark, niark !) ... Nous attendons donc patiemment que quelqu'un viennent nous récupérer, car rappelez vous que nous sommes tous assis patiemment sur le bord de l'autoroute... en plein cagnard !

Les conteneurs attendant d'être chargés pour traverser le canal !


Heureusement une demi-heure plus tard environ le bus suivant pour Chitré passe, et Ô miracle, il n'est pas trop plein et nous pouvons tous rentrer !
Ensuite il n'y a plus qu'à suivre le cours de la route que je connais par cœur... le pont des Amériques au dessus du canal, la forêt tropicale, puis les champs vallonnés et bordés de flamboyants, d'arbres à pains et de manguiers, quelques kilomètres de rizières, des villages où les écoliers en uniformes attendent le bus scolaires, et nous arrivons enfin !


Un merci spécial à Véronique pour le super sac à dos !!