lundi 28 février 2011

Flash-Back


Je reviens quelques semaines en arrière, quand Hugo était encore au Brésil, que nous ne connaissions pas encore Buenos Aires, et que nous n'avions pas goûté au chocolat brésilien (injustement méconnu, j'y reviendrais !).

Nous avons donc participé, ainsi qu'organisé en ce qui concerne le CIMI et donc ma petite personne, à la rencontre Sepé Tiaraju du 4 au 7 février.
C'était des cajus, tu dis ? Non. Sepé Tiaraju.





Encadré pas d'actualité du tout...
Sepé Tiaraju était un Guarani né dans les réductions jésuites qui existaient jusqu'à il n'y a pas si longtemps dans le sud du Brésil, le nord de l'Argentine et le Paraguay. Sauf que ce territoire était fortement convoité par le Portugal comme l'Espagne, qui voulaient virer les jésuites d'une terre très fertile et facilement exploitable. Donc les portugais et les espagnols convoitaient la même chose, mais se mirent d'accord pour vaincre les Guarani qui défendaient cet endroit. Ce fut chose faîte en 1756, lors d'une bataille dans laquelle furent massacré 1500 Guarani et bla, bla, bla... Ok, ok, vous endormez pas ! Bon toujours est-il que la légende dit que Sepé Tiaraju aurait été tué par les troupes ibériques, et qu'il serait revenu plusieurs fois à l'attaque (en gros, un autre qui est mort et qui est ressuscité après).
Fin de l'encadré.
Photo :Le Petymgua, la pipe sacrée utilisée entre autre pour soigner les malades (en l'occurrence de dénutrition), la plupart du temps en leur soufflant la fumée sur la tête ou les mains, ou autour de la maison, mais aussi en leur faisant fumer.



Cacique de Coxilha-da-Cruz

Donc en mémoire à ce haut moment historique, dont vous venez juste de prendre conscience de la crucialité (trêve de blague, quand même c'est pour ça que le Brésil est Brésil et l'Argentine Argentine, m'enfin bon...), tout les ans, les Guarani de la région se réunissent à cette date et à cet endroit pour débattre et tenter d'avancer en ce qui concerne leurs luttes plus actuelles, comme les problèmes de santé, d'éducation, mais surtout de terre.


Trois jours donc, assez intense (les horaires et les indigènes, c'est pas trop leur problème, donc si on parle pendant 8 heures dans une réunion, ben pourquoi pas) pendant lesquels ont été traités les problèmes dont je vous ai déjà parlé (sinon vous pouvez aller voir dans les posts précédent) et surtout ont fait des demandes claires, précises et incisives, ainsi qu'un certain nombre de reproches à la FUNAI et la FUNASA, dont des représentants étaient présents. Ces derniers ont pris des engagements. Malheureusement jusqu'à aujourd'hui rien n'a été fait, y compris pour les choses les plus simples, qui à les écouter allait changer dans la semaine, notamment en termes d'alimentation en eau des villages...

Le passage de la barrière pour arriver sur le lieu de la commémoration.

















Le dernier jour, nous nous sommes rendu sur le lieu de la bataille/massacre, ou les Guarani ont rendu un hommage émouvant à leurs ancêtres, et une prière à Nhanderu pour leur peuple.















Prière dirigée par Laurinda sur le lieu de la Bataille de Caiboaté




Lieu de la bataille de Caiboaté

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